Hello les guildoux !
C'est déjà la troisième édition de notre gazette bien aimée. Vous semblez avoir bien apprécié le format de ces nouvelles news, quelques petites choses sont encore en mise au point et tendent à être améliorées. Ce mois-ci aura été riche en émotions, marqué par le début du printemps et un petit changement d'heure pour le plus grand déplaisir de certains... ç_ç M'enfin, pour connaître toute l'actu, il vous faudra lire les news dans leur intégralité !
- Shouxx.
Les commandements de Jupiter
Mars à Saphaël c'était, une maintenance d'urgence, un changement de serveur, l'arrivée du printemps, un boost de drop 100 %, des events pour le moins coloré sur le forum du jeu, une grande loterie, pas mal d'alchimie, quelques latences et surtout un changement d'heure ! Globalement, c'est à peu prêt tout...
Sur le forum Terra en revanche, ça bouge ! Et on commence par la réouverture du recrutement, qui avait lieu le 14 mars dernier. C'est ainsi que cinq petits nouveaux ont rejoind nos légions. D'autre part, de nouveaux badges ont fait leur apparition sur le forum. Vous pouvez les trouver dans votre profil, alors n'hésitez pas !
Du 25 au 28 mars des oeufs ont envahit le forum, tout le monde pouvait y participer. De jolis badges étaient à gagner et voici le top 3 : 1er - Reiji / 2ème - CptSgrouik / 3ème - VnrKfc
On retiendra aussi que le mois de mars a commencé avec un événement (à comité restreint) pour le moins important. Je parle bien sur du mariage de notre vénéré Panda (alias Fulgu) et de notre petite fleur de cerisier (la dite Seivy), ce dernier avait lieu dans la nuit du 29 février au 1er mars. Les festivités avaient commencé vers 22h pour deux heures de folies pures et dures ! Étaient convié des invités de qualité et un mouton : Oanelig, Marsu, Kyôraku, Jaquarys, Sheep. Si comme moi vous n'étiez pas présent en cette heureuse nuit, voici quelques screen. Veuillez noter que vous trouverez le discours de la cérémonie dans la rubrique : « Le Message d'Hermès ».
- Spoiler:
- Seivy menace Oaneling pour qu'elle soit son témoin:
- Bénédiction des anciens d'Ilya:
- Haie d'honneur:
- Devant l'autel:
- Les invités:
- After:
- Shouxx.
Au coeur de l'Agora
Telle une fleur de cerisier tombant par une nuit étoilée, la jeune Seivy se dirige vers l'Agora. Déjà les acclamations de la populasse se font entendre, la rédemptrice se hâte et fait une entrée triomphante dans la salle. Saluant la foulant venue écouter son histoire, elle s'installe sagement sur la banquette qui lui est destinée. Sur sa droite, la journaliste demande le silence afin de commencer l'interview ! L'habituel rayon de lune éclaire la banquette, laissant place aux questions.
Shouxx : Bonsoir et bienvenue dans l'Agora Seivy !
Seivy : Merci bien pour cette interview, c'est bien la première que je vis !
La journaliste s'assoit sur le rebord de la banquette.
Shouxx : Alors dis-moi, comment te sens-tu dans la guilde ?
Seivy : Je me sens très bien dans la guilde. Je suis contente d'être venue ici, je sens que j'ai ma place. Je m’entends bien avec tout le monde, pour moi c'est tout ce qui compte.
Shouxx : Hum, j'en suis fort heureuse ! Il y a tout plein de classes disponibles dans Saphaël, pourquoi avoir choisi la voie du Rédempteur ?
Seivy : Parce que je suis là pour vous les amis ! Venez je vais panser vos blessures ! Nan je rigole. Tout simplement parce que j'arrive pas à jouer d'autres classes sans mes petits skils de soins vois-tu. Déjà que je vis à l'Ouest, sans celles-ci je meurs.
La jeune-femme ris nerveusement pendant quelques instants...
Shouxx : Et une question que beaucoup de nos membres se posent (ou pas), pourquoi « Seivy » ?
Seivy : J'ai chois le pseudo Seivy par pur hasard ! J'étais loin de penser que l'on viendrait me dire : "Hey ! Tu serais pas le reroll de Sevychan?" Nan nan nan nan et NAN ! Au jour d'aujourd'hui, les Terra sont prévenus de toute façon, que s'ils me cherche avec ce pseudo ils s'en souviendront. *Clin d'oeil*
A ce moment l'ensemble de l'Agora crit en coeur : « Sevychan !!! ». La rédemptrice se crispe sur la banquette, prête à se jeter sur le premier qui réouvrirait sa bouche. La journaliste, quant à elle, ne peu retenir un fou rire avant de se reprendre.
Shouxx : Comment vis-tu ton statut de femme au sein de ce groupe de vicieux bonhommes ?
Seivy : Mon statut de femme au sein de ce groupe de vicieux bonhommes se porte très bien car figure toi, que je complote. Oui, je complote. Un jour, cette guilde sera SUBMERGÉE DE FEMMES ! Les femmes au pouvoir, les homme au cachot ! Je les aimes ces petits hommes qui croient que je dors..
Shouxx : Bien maintenant, imagine : Nous sommes le jour de paques sur gf, une grande chasse aux oeufs est organisée. Que fais-tu ?
Seivy : Pacques hein.. Bah moi, je participe au jeu ! Ça va pas ! Bien-sûr que je suis de la partie ! (Même si je l'es commencée un peu plus tard que les autres.) Et d'ailleurs, moi je vole les œufs. De tout le monde. Je les manges tous.. TOUS !
Shouxx : Ah ah quelle gourmande ! Notre interview touche à sa fin, as-tu un message à faire passer à la guilde ?
Seivy : J'aimerais dire que, tous les membres que je connais depuis que je suis rentrée sont des personnes entières que j’apprécie énormément.. Tu veut un exemple ?
- Oanelig c'est ma jumelle à moi, personne n'y touche.
- VnrKfc c'est ma p'tit Vache, meuuuuuuuuuuuuuuh ~.
- Gizèle c'est la plus belle des gazelles mais qui es toujours pucelle.
- Fulgu c'est le genre de mec qui te sors "Ouesh canne à pèche" et que tu as envie de frapper juste pour cette blague.
- Ectoplasme, tu as juste envie de le renvoyer dans sa pokéball.
Sinon, Terra c'est les meilleurs !
C'est ainsi que se termine l'interview. On se retrouve le mois prochain, avec un nouvel invité mystère ! L'Agora se vide peu à peu dans un brouhaha pas possible.
- Shouxx.
Les histoires de Bacchus
Fulgu, dans son bureau, tapait nerveusement la table de son doigt. Devant lui, son compte bancaire se vidait peu à peu : dépenses de guilde, dépenses personnelles, prêts aux membres pauvres... Il a avait besoin d'argent. Sinon, il pouvait dire adieu à ce nouveau petit bijou de costume qui traînait à l'Hôtel Des Ventes et qu'il surveillait toutes les demi-heures.
Soudain, PanPan le lapin de Pâques arriva en trombe.
- Que se passe-t-il PanPan ? s'inquiéta Fulgu.
Le lapin s'avachit dans le fauteuil, face à lui, et répondit, essoufflé :
- Zyva on a chouré tous mes oeufs... J'fais comment ? C'est bientôt Quepâ et j'ai pas d'oeufs à donner aux gosses... Wesh j'suis dans la merde !
- Mais noooooon, se réjouit Fulgu qui sentait l'espoir monter en lui, tiens en guilde on va t'aider, tu veux ?
Le ton innocent qu'il avait pris était certain de le convaincre.
- Tu f'rais ça ?
- Évidemment ! Viens, j'appelle les guildoux et on va tous se mettre à la recherche des oeufs !
Ainsi Fulgu lança un appel de détresse avec pour but de retrouver les oeufs de PanPan, au nombre de 12. Pour motiver les troupes, il indiqua le récompense aux gagnants : des badges spéciaux pour l'événement. Résultat ? tous les oeufs furent retrouvés par sept guildoux que nous connaissons. Mais que s'est-il réellement passé durant ces quelques jours jours ? Et pourquoi cela a-t-il réjoui Fulgu ?
- Flashback -
Fulgu, conscient de ce qu'il allait faire, préféra finalement congédier PanPan jusqu'à ce qu'ils retrouvent les oeufs. Lorsqu'il fut sorti, le chef de guilde appuya sur le bouton d'alerte rouge et, quelques minutes plus tard, tout le monde était réuni dans la base de guilde. Il allait enfin pouvoir se débarrasser des badges ratés qu'il n'avait pas réussi à vendre au marchand ambulant.
Apres avoir vérifié que PanPan n'était bel et bien plus dans les parages, Fulgu s'éclaircit la voix et commença :
- Oyez, Oyez, chers guildoux ! Vous savez que Pâques arrive ! Et comme je ne suis pas un chef indigne, je vous ai prévu un petit événement bien particulier : une chasse aux oeufs !
CptSgrouik, énervé, se plaignit des fantaisies de son chef et s'apprêtait à quitter la salle lorsque Fulgurant reprit rapidement son discours :
- Mais ce ne sont pas n'importe quels oeufs ! Non ! Un mystère se cache derrière eux ! Lorsqu'ils seront réunis, la récompense de votre dur labeur apparaîtra ! Vous allez alors acquérir ce que nul d'entre vous n'avait alors acquis jusqu'ici...
- Une montagne de po ? S'exclama VnrKfc.
- Un costume super cher ? Demanda Shouxx.
- Un stuff de malade pour démonter cette foutue nouvelle classe ? espérant Kalèn.
Devant l'enthousiasme naissant de ses guildoux, Fulgurant sourit. Il le sentait bien, ce long week-end.
Fulgu lança le départ. La pièce se vidait en un éclair et tous es territoires de Saphaël furent envahis des membres de Terra. Chacun se la jouait solo, ils voulaient eux seuls se procurer les mystères des oeufs.
Au bout de seulement une heure, les trois quarts avaient déjà abandonné, mais pas tous !
Reiji, notre premier participant, avait déjà trouvé trois oeufs. Mais après huit heures à ne pas dormir ni manger, il n'était plus aussi efficace.
Il rentra donc en base de guilde et supplia son chef de lui donner des indices.
- Je peux bien faire un petit quelque chose Reiji, expliqua Fulgu, mais ce ne sera pas gratuit.
Tout se passait comme il l'avait espéré.
Ce petit guildoux si innocent accepta de payer l'indice et partit chercher l'oeuf. Bien sûr, Fulgu avait donné une piste bidon mais lorsqu'il vit Reiji arriver avec un nouvel oeuf et demander d'autres indices, il continua. L'instinct de ce petit paierait.
Au bout du compte, Fulgurant avait réussi à combler ses manques d'argent et retrouver tous les oeufs.
- Je les ai tous réunis, grogna Reiji, et j'ai rien eu.
- Si, rétorqua Fulgu, Tu as acquis la patience et la force du chasseur. Mais ta récompense nécessite l'incantation magique.
Le chef de guilde récita un chanson de rap peu connue et lança discrètement en l'air le badge invendu. Reiji semblait très déçu et grognards de nouveau avant de s'en aller.
Fulgurant s'apprêtait à rendre les oeufs lorsqu'il s'aperçut que les membres de sa guilde continuaient à les chercher.
Il eu alors un éclair de génie. Ce qui s'était produit avec Reiji pouvait se produire avec les autres !
Il prit sa monture de combat et partit re-cacher les oeufs dans des endroits impensables.
Et un premier guildoux fut pris au piège. CptSgrouik, qui en avait marre de chercher, paya ce qu'il fallait pour se procurer les oeufs. Sa déception fut plus grande encore que celle de Reiji, mais Fulgu se réjouissait.
Par la suite, VnrKfc, Seivy, Shouxx, Phouet, Ectoplasme et Oanelig usèrent des mêmes moyens.
La fin de l'événement arriva. Fulgu était fabuleusement riche. Sa nervosité avait laissé place à un bonheur sans nom.
Fulgu rendit les oeufs à PanPan qui lui offrit également de l'or en guise de remerciement.
Seulement, Fulgurant avait oublié de d'annoncer la fin de la recherche.
Nyoka revint un jour plus tard, affamé, priant pour qu'on le nourrisse.
Kioki, quant à elle, sera retrouvée au bout d'un mois, la peau sur les os, dansant autour de cailloux ovales décorés qu'elle avait confondu avec les oeufs mystérieux pour invoquer le Maître Dragon.
Quelques jours plus tard, alors que Fulgu rentrait de voyage, il se rendit compte que toutes les pièces d'or avaient disparu. Un message avait été laissé sur son bureau, désormais vide. Les membres de la guilde se seraient rendus compte de la supercherie et avaient tout repris.
Retour au point de départ...
- Kioki.
Chronique de Vesta
Mot de l'auteur :
Knouki
Comment envisager la vie de hors-la-loi aux côtés de nobles lorsqu’on a passé sa vie à les détester ? Une tâche qui va s’avérer bien compliquée lorsque Silmarien va devoir faire le choix de sauver ses protégés de la mort. Mais n’aurait-elle d’abord pas pu songer à sa propre survie ?
- Prologue:
Bienvenue dans le monde extraordinaire d'Aeliniâ, terre de partage et de mystère. Il n'échappe pas aux règles naturelles qui composent notre univers : comme dans chaque civilisation connue, Aeliniâ est partagé entre les bons et les mauvais, ce qui implique de nombreux différents entre les peuples.
Il est classé dans les bons le Royaume de Taurë et celui de Khelek. Ce dernier pourrait en effet parfaitement s'accorder avec cette qualification. La famille royale y gouverne par delà les montagnes de glaces éternelles, là où peu de gens s'aventurent. Il n'en est en revanche pas moins que le commerce y est rentable et que le mystère n'impose aucun frein. L'aura qui s'en dégage est d'une puissance sans nulle pareille, leur offrant un territoire immensément grand et dominant. Puis il y a Taurë, terre des majestueuses forêts. Une civilisation extraordinaire y vit en parfaite harmonie avec la nature et nous offre une grande spiritualité et une paix profonde dans nos cœurs. Les habitants mettent toute leur âme dans leur travail, abattant arbre après arbre tel une danse de mille mouvements, si extraordinairement éclatante que nous les nommons protecteurs et danseurs de la forêt. Le confort de leurs habitations est tout juste remarquable, les meubles sont finement sculptés, les armes parfaitement affutées tout comme leur corps qu'ils entretiennent soigneusement entre frères et sœurs. Un éternel et serein petit nid douillet comparable à nos plus grands contes de fée, oui !
Mais de l'autre côté se trouvent malheureusement les mauvais. Ce que cela peut sembler enfantin, et pourtant tellement vrai.
Les dangereux royaumes sont au nombre de trois. Tout d'abord le royaume dont l'entente du nom glace n'importe quel sang de n'importe quel villageois que vous interrogerez : le Royaume de Yaime. Personne ne s'y aventure sous risque d'y perdre la vie, sauf leurs habitants, marchands ambulants, venus commercer dans les autres royaumes et qui rentrent chez eux. On ne connaît d'ailleurs que peu de choses sur eux si ce n'est qu'ils sont réputés pour la famille étrange qui les dirige: El Feä. Une famille particulièrement terrorisante pour, encore une fois, quasiment n'importe quel villageois que vous aurez le malheur d'interroger. Je dis le malheur parce qu'il se peut que vous n'obteniez jamais de réponse et observiez durant les tristes heures qui suivent votre demande un être livide et tétanisé par ce nom qui résonne encore et encore dans son crâne tel un tambour qu'on frappe à fréquence périodique. Pourquoi? Cela paraît pourtant évident, ce sont les méchants. Les el Feä sont des personnes particulièrement effrayantes. Leurs froids et sanglants assassinats feraient ressortir vos tripes rien qu'en vous les imaginant faire.
Le Royaume de Neltildi pourrait être qualifié de son cadet. On sait étonnamment beaucoup de choses sur eux, mais cela ne semble pas les affecter pour autant et ne ruine en aucun cas le pouvoir qu'ils ont sur nous. Cela fait maintenant des siècles qu'ils se sont autoproclamés prophètes d'Aeleniâ et protecteurs du grand Mal. Les habitants y sont des prodiges en rituels sacrificiels et actes de sorcellerie si bien que beaucoup de nobles font appel à leur service. La famille à son siège n'est autrement constituée que de grands sorciers qui font part de leur "magie" à tous les habitants, mais avec modération. Il me semble juste de dire qu'ils profitent d'une peur permanente et d'une naïveté à toute épreuve pour s'en mettre plein les besognes.
Et enfin ce dernier petit royaume, et celui dans lequel j'ai eu le malheur de naître, le Royaume de Chiswe. Il essaie de s'en dégager l'image d'une terre riche et agréable où il fait bon vivre, mais la triste vérité est que depuis des lustres tout le monde sait qu'il est complètement fauché et au bord du précipice. Il existe bien une partie de la population qui fait perdurer cette image un minimum, au moins dans leurs propres esprits, mais elle ne constitue qu'une infime tranche de la population. Autour, c'est-à-dire chez nous, dans les faubourgs du royaume, les gens sont pauvres, malades, survivent comme ils le peuvent tandis que l'aristocratie fait régner l'hypocrisie et les rumeurs pour mieux se porter, tout en apportant un délicieux assaisonnement de luxure sur chaque petit être qui habite ces terres. Veuillez m'excuser pour le manque d'informations que je vous apporte mais il se pourrait que je finisse au bûché ou pendue sur la place du village si je continue à trop parler.
Ainsi, ces cinq royaumes règnent et s'affrontent depuis les plus illustres périodes dans Aeliniâ. J'ai longtemps cru que ce n'était que pour obtenir quelque chose de l'autre, mais à bien y réfléchir il ne s'y dégage aucun sens. Ils ont cependant un ennemi commun contre qui la bataille ne cesse de se terminer. Un mal ronge notre monde. Comme toute civilisation, nous avons des peurs auxquelles nous avons du mal à échapper, et mal est le mot vraiment juste. Tous les soixante-dix-huit jours, une vague sombre envahit les plaines et carbonise ses proies, les faisant disparaître à jamais. J'avais autrefois soupçonné les familles royales d'y être pour quelque chose, n'étant jamais touchées par l'attaque. Mais il s'avère que seulement quelques personnes meurent, et les nobles ne constituant qu'une infime et minuscule petite partie des habitants de notre monde, je vous avouerais que j'ai un peu de mal à approuver cette idée aujourd'hui.
Les prophètes ont alors imposé une règle, devenue coutume depuis, pour se protéger. Il paraîtrait qu'il apprécierait tout particulièrement les enfants, jeunes, très jeunes, et détesterait les doubles individus. C'est pour cela que qu'à chaque naissance de jumeaux, les parents doivent n'en choisir qu'un seul et donner le deuxième au Mal afin d'éviter le supplice d'être réduit en cendre et protéger leur autre enfant jusqu'à sa mort. Il a donc été instauré les rituels sacrificiels pour le nourrir. Oui, vous avez bien compris. Ce sont ces pitoyables individus de Neltildi qui se chargent d'offrir le corps d'un nourrisson vivant et de faire rayonner la lueur de la lune sur leurs entrailles encore fraîchement ouvertes. Nul ne sait pourquoi précisément il est nécessaire de le faire, même si nous supposons que l'équilibre du monde ne serait pas parfait sans cet acte. C'est ainsi que va la vie dans notre délicieux et merveilleux monde nommé Aeliniâ.
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- Chapître 1:
- « Je déteste ma vie », cela ne vous est-il pas souvent arrivé de le dire? Pourquoi ne pas vivre quelque chose de palpitant et d'extraordinaire? Je fais partie intégrante de ces gens qui se le répètent chaque jour en se levant.
J'ai tout d'abord eu le bonheur de naître dans ce magnifique royaume qu'est celui de Chiswe. Vous vous rappelez? Oui, c'est ça, cet amas d'individus hypocrites et malhonnêtes. N'est-ce pas merveilleux? Oui, n'est-ce pas? Et vous ne savez encore rien! Parce que oui il y a pire que de naître dans Chiswe, peut-être dans Yaime ou Neltildi je vous l'accorde, mais naître par deux est la pire des choses que vous pourriez souhaiter en voyant le jour.
Ma mère, cette magnifique blonde d'Elenwë vi Ungwe, fait partie de ces bourgeois qui ne pensent qu'à s'offrir les plus beaux ornements, les plus prestigieuses demeures et accumuler tout un tas de richesses inutiles pour montrer à quel point ils sont importants dans la société. Alors, un jour qu'elle se promenait dans un parc fleuri, ombrelle au-dessus des ses mèches platines, elle découvrit un magnifique aristocrate de grande importance dans le milieu, un étalon de première classe et complètement ivre sur son petit terrain d'herbe fraîche. Quoi de mieux que d'avoir un tel homme dans sa manche? Elle le séduisit impitoyablement, ce que bien sûr le noble ne perçut pas comme étant de la manipulation au vu de l'état d'ivresse avancé dans lequel il baignait. Oui, c'est cet abruti que je pourrais nommer "père" si je n'avais pas honte de cet individu incapable et faible qui pensait que passer ses journées dans l'eau de vie changerait quelque chose à la sienne.
Elenwë l'emmena donc dans ses appartements et abusa naturellement de son état inconscient pour lui faire des enfants et, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, elle réussit majestueusement son coup et ce bon vieil aristocrate pitoyable dut se plier à la demander en mariage sous peine d'avoir la réputation d'être un homme à femmes et à enfants illégitimes. C'est ainsi que je fus conçue, enfin que nous fûmes conçues. Nous étions deux merveilleux petits embryons visqueux à se développer dans les entrailles de cette femme grotesque.
Lorsqu'il lui fallut accoucher, on me raconta qu'elle hurlait de douleur et jurait sur tous les gens qui la soutenaient dans son combat. Puis son enfant naquit, criant d'un son si strident qu'il aurait pu vous percer les tympans mais vous charmant immédiatement par son regard vert très clair aux reflets dorés, le même que son étalon de père. Ce magnifique nourrisson fut nommé Tintallë, une petite fille rayonnante de vitalité que l'une des servantes se pressa de nettoyer et d'habiller chaudement. Et alors que tout semblait enfin fini pour Elenwë, elle eut le triste malheur de constater que de délicieuses nouvelles contractions l'attendaient avec impatience. Oui, derrière ce magnifique enfant se trouvait une sorte de déchet qu'elle s'empressa de désigner comme celui qu'elle sacrifierait au plus vite au Mal. Oui, cette espèce de masse dégoulinante et visqueuse, c'était moi, n'est-ce pas émouvant?
Une servante m'emmena néanmoins avec ma sœur et me débarbouilla pour me vêtir, malgré le fait que notre mère ne voulait pas m'accorder ce privilège. Seulement, cette domestique n'avait plus toute sa tête et n'écoutait pas tout de ce qu'on lui disait. Elle était légèrement atteinte par une névrose que je ne puis nommer, comme une pulsion de faire tout ce qui lui passait par la tête, sans retenue. C'est ainsi qu'elle dessina, de manière quasiment identique, un symbole étrange sur chacun de nos cous. Pour cette action, ma mère ordonna qu'on la fasse brûler vivante et plus jamais on la revit. Et malheureusement pour nous, cette création fusionna à jamais avec nos peaux respectives.
Après nous avoir peints dessus, des prophètes de Neltildi se présentèrent alors rapidement et me menèrent à l'autel sacrificiel, accompagnés de ma chère et tendre maman ainsi que de cet homme que je pourrais nommer "papa" si l'envie ne me manquait pas. On me déposa sur un rocher imposant et gravé et les chants du rituel commencèrent à résonner avec mes pleurs bruyants de bébé agité. Mon père s'interposa soudain en refusant que l'on me tue, ce qui mit dans une rage folle ma mère qui lui hurla dessus. Il me lança dans la forêt toute proche et se posta entre moi et les sorciers qui souhaitaient ma mort. Seulement, cet imbécile avait oublié que j'étais fragile. En me jetant au sol de la sorte, il me mettait non seulement en danger par les animaux présents dans la forêt mais aussi par le choc qu'il m'infligeait. Et il paraîtrait qu'à ce moment là, ce moment précis où je percutai le sol, je mourus. Il fallait s'en douter, je n'étais qu'un pauvre nourrisson fraîchement sorti de sa mère, mère qui d'ailleurs entra dans une colère sans pareille et ordonna que l'on sacrifie son mari à la place. Elle ne manquait pas d'air celle-là! Déjà qu'elle lui avait volé sa richesse et le peu de fierté qui lui restait, ainsi qu'au passage deux petits spermatozoïdes produits rien qu'en son honneur, mais en plus elle lui arrachait sa vie. Bref, cet imbécile exposa son corps à la lune à ma place et ma mère ordonna qu'on jette le mien dans l'une des fosses sombres accompagnant les ruisseaux qui rejoignaient la rivière.
Et ce fut à ce moment-ci que je revins à la vie, comme par magie ! Mais on m'expliqua, une fois que je fus en âge de le comprendre, que je n'étais pas le moins du monde morte mais plutôt que la morsure infligée par un animal voulant me dévorer cette nuit-là avait un court instant ralentit mon pouls jusqu'à ce qu'il ne soit plus perceptible par les prophètes qui m'avaient examinées. J'avais eu une de ces chances, ou plus ou moins. Il avait tout de même marqué mon poignet d'une trace peu agréable à regarder.
La servante qui se retrouva avec un enfant vivant dans ses bras n'eut pas le courage de me tuer et me confia à un vieil homme que je n'oublierai jamais, mon vieil ancêtre que j'affectionnais tant et qui mourut d'une maladie incurable lorsque j'atteignis l'âge de dix ans. Il me nomma Silmarien. La servante qui m'avait déposée garda toujours un œil sur moi, malgré l'inutilité de son geste puisqu'elle avait déjà bien assez de travail avec ma sœur. Oui, ma chère sœur... Elle grandit dans l'environnement luxueux que lui avait offert l'abus de sa mère, de notre mère, et celui de son nouvel époux, Tulkas en Faroth, un guerrier de la légion de Chiswe étant un peu vieux pour continuer de se battre qui n'avait épousé Elenwë que pour son imposant fessier et sa paire de seins généreux, donnant naissance à une petite vipère dont le nom m'échappe encore aujourd'hui (il faut dire que je ne la vis jamais).
Tintallë devint une femme remarquablement belle et intelligente, éduquée dans le but d'utiliser les hommes pour s'enrichir, comme son adorable mère qui visait un prince héritier comme gendre. Et pour cela elle avait offert une magnifique réputation à sa chère et tendre fille. Tintallë n'avait qu'à séduire les plus riches aristocrates pour arriver à ses fins, jusqu'à leur offrir son corps et attirer les autres hommes comme des mouches. Une vraie petite allumeuse obsédée par le pouvoir et la coquetterie, mais on ne pouvait pas lui en vouloir, son éducation avait été développée dans ce but.
De mon côté, je grandis en tant qu'homme. Je pris alors le nom connu des paysans des alentours de Ulswarth. Aussi, je modifiai mon apparence afin qu'elle ne ressemble en rien à celle de ma sœur, déjà très connue dans le royaume et au-delà. Mon ventre plat fut alors recouvert par d'épais oreillers, comme mes bras et mes jambes. Je teignis chaque jour mes cheveux platinés d'un mélange épicé qui les colorait en un roux sombre. J'étais le petit gros roux qui vivait seul.
Ma sœur, après avoir longuement insisté auprès d'une des servantes de son château au courant de ma survie, découvrit mon existence et vint maintes fois me rendre discrètement visite. C'est à ce moment-là que découvris qui elle était devenue ce à quoi je ressemblais réellement. Heureusement que j'étais un homme, car l'apparence jolie et coquette qu'elle avait acquise me répugnait. Elle coiffait soigneusement ses cheveux blonds très clairs et les tressaient parfaitement pour montrer une élégance à couper le souffle. Elle agitait son éventail de dentelle orange telle une noble classée et portait l'une de ces immondes et ridicules robes de soie jaune qui lui donnait un aspect de jeune fille riche et vierge. J'avais quatorze ans lorsque je trouvai qu'être un homme était merveilleux. C'est aussi à cette époque que je fus engagée comme homme d'extérieur par ma propre famille. Je n'avais qu'à nettoyer les enclos des chevaux ainsi que la cour et les détritus qui y étaient déposés pour gagner quelques pièces.
Deux années plus tard, alors que je cherchais de la nourriture dans un des villages qui avait été décimés par une bande de pillards assoiffée d'or, je fis la rencontre d'un enfant orphelin qui me fixait avec mépris. J'essayai de lui faire peur mais ce petit insolent me tira la langue et piqua les quelques vivres que j'avais dégotés pour s'enfuir avec. Je le poursuivis avec une rage sans pareille et c'est ainsi que nous devînmes les plus proches amis du monde. Il avait huit ans à cette époque, une époque assez lointaine et agréable maintenant que j'y pense.
Il se trouva par la suite qu'une malédiction me frappa, du moins c'est ce que je pensais. Alors que l'hiver était rude et que la frontière entre Chiswe et Taurë avait été dévastée, j'étais partie chercher avec Feänturi, l'orphelin que j'avais recueilli chez moi, quelques meubles encore en état de servir et éventuellement quelques vivres qui puissent nous faire tenir un ou deux jours de plus. Et une orpheline nous suivit jusqu'à la maison, une gamine de six ans qui avait dans ses bras un nourrisson âgé de quelques mois seulement. Je ne me sentis pas de la laisser à l'extérieur, seule dans le froid, et Feän ne me laissa pas mon mot à dire. On allait devoir se serrer durement les coudes mais on ne pouvait certainement pas les abandonner, ils intégrèrent donc la famille. Ainsi, je devins presque une mère pour eux, même si j'aurais préféré qu'ils me considèrent comme une aînée plutôt qu'une parente. Nous étions tous quatre des orphelins abandonnés et tentions de survivre au péril de notre vie.
Voilà la vie extraordinaire dont j'avais pu héritée : vivre comme un jeune garçon maltraité par les autres fils de paysans pour mon obésité, travailler comme déchet pour la famille qui m'avait tuée, écouter les plaintes de mon adorable et insupportable grande sœur et m'empêcher de manger correctement par pitié pour des orphelins. Ce que je pouvais aimer ma vie !
Quatre années plus tard, me voilà un jeune homme épuisé par le travail. Je travaillais la terre chaque jour avec les enfants. Le problème était qu'il fallait les éduquer, et je n'avais pas la moindre idée de comment m'y prendre. Avais-je réellement une tête de mère poule? Certainement pas, j'étais un paysan pauvre qui se débrouillait comme il pouvait pour remuer la terre avec une force minable et planter les graines qui feraient la joie de la famille royale d'ici les récoltes achevées.
Il arrivait parfois que des servantes du château de ma très chère mère se baladent dans les champs à ma recherche, et généralement ce n'était jamais une très bonne nouvelle.
Alors que nous nous lancions de la terre pour voir lequel de nous deux allait le plus avoir de bleus, Feän et moi nous arrêtâmes de jouer. Il reprit le travail tandis que je m'approchais lentement et avec méfiance de cette petite gringalette de servante de ma sœur, une certaine Niniel, une jolie jeune femme de modeste famille, délicate et attentionnée, ayant une naturelle compassion ridicule pour tous les êtres qui souffraient autour d'elle. Bien qu'elle fut timide, elle n'hésitait pas à utiliser ses beaux yeux bleus pour vous embobiner dans un flot de paroles tout droit sorti d'une page de livre afin de vous annoncer que vous aviez rendez-vous avec votre adorable grande sœur chérie dans une auberge non loin de la maison.
- Je viendrai, répondis-je alors en me retournant.
Que ce soit les aristocrates eux-mêmes ou leurs servantes et servants, aucun ne valait l'autre. C'étaient tous les mêmes, hypocrites et manipulateurs à souhait, comme s'ils n'avaient pas l'intelligence suffisante pour expliquer honnêtement ce qu'ils étaient venus chercher. Quand les nobles avaient-ils perdus leurs couilles au juste?
Je repris mon travail, m'efforçant de labourer la terre comme je le pouvais. La fatigue intense de l'hiver ne me réussissait visiblement pas. Il n'en restait pas moins que je devais finir ce qui devait l'être avant mon rendez-vous obligatoire avec Tintallë. Cette garce usait d'un moyen de pression déplorable si je ne venais pas en temps et en heure à ses rendez-vous, si je n'exécutais pas le moindre de ses désirs: les enfants. Devant être morts depuis des lustres, elle pouvait quand elle le souhaitait se servir de son pouvoir pour les faire exécuter, cherchant une raison pitoyable qui conviendrait parfaitement aux autorités. De toute façon, tant qu'il y avait un peu d'action et de sang, tout était parfait pour eux.
La nuit presque tombée, nous arrêtâmes de travailler. Je passai saluer Idril et Vorondil, les deux autres orphelins qui avaient rejoint la famille et qui s'occupaient essentiellement de l'intérieur de la maison à cause de leur âge, puis j'avertis Feän que je partais rejoindre ma sœur dans les quartiers populaires du royaume. Il était au courant pour moi, autant que les deux autres enfants. Ils avaient promis de garder le secret, je me permettais donc d'être moi-même de temps à autres, avec eux du moins.
Lorsque je passai les rues boueuses jonchées d'ivrognes du soir, je vis progressivement les lumières apparaître dans chacun des bâtiments. Les constructions de bois abîmées par le temps abritaient quelques rares paysans à avoir correctement réussi leur vie. Ils avaient de l'argent, et même beaucoup pour certains, des héritiers pour reprendre l'affaire et des femmes merveilleusement infidèles qui trémoussaient leur derrière un peu partout. Je n'ai jamais dit que les héritiers étaient des enfants légitimes, ne soyez pas étonnés comme cela.
Ma sœur attendait patiemment sur un vieux fauteuil abîmé lorsque j'arrivai dans le saloon. Elle draguait discrètement, du moins c'est ce qu'elle lui faisait croire, un des fils du patron, jeune et timide, qui lui servait quelques cocktails infectes à boire. Je m'assis en face d'elle et fixai, fatiguée, ses iris verts et dorés identiques aux miens. Elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau, c'était affolant. Enfin, elle me ressemblait à quelques détails près : la marque sur notre cou, la cicatrice de morsure que j'avais sur mon poignet gauche, l'inclinaison très légèrement changée de nos sourcils blonds, notre sourire et aussi la longueur de nos jambes, un peu plus importante chez moi puisque j'étais plus grande de quelques pouces. Après tout, nous n'étions pas de vraies jumelles malgré notre statut de clones. Et pourtant les gens nous confondaient à chaque fois. Lorsqu'elle avait un problème, elle suppliait sa sœur adorée de bien vouloir la remplacer. Et aujourd'hui, au vu du lieu de rendez-vous, ce fut visiblement le cas.
- Comment vas-tu mon ange? demanda-t-elle de sa douce voix hypocrite à en donner de profondes envies de meurtre.
- Très bien et toi? demandai-je en m'allongeant négligemment sur la table et observant les saluts de deux femmes discrètes que je connaissais.
- J'ai un énorme problème!
Eh bien voyons, cela était très étonnant ! Comment pouvait-elle avoir un problème alors qu'elle lui demandait de venir dans les lieux de rendez-vous habituels à la résolution de ses soucis?
- Je t'écoute, marmonnai-je en levant deux yeux dépités vers elle.
- Aussi tête en l'air que je suis, j'ai accepté l'invitation de deux hommes hautement placés dans Chiswe pour dîner aux chandelles dans leurs appartements. Mais tu sais très bien que je ne peux normalement me dédoubler et que je ne puis en aucun cas annuler mon invitation.
Et c'était reparti ! Bon, l'avantage de cette fois-ci était qu'il y avait un repas à la clé. Je n'avais pas mangé plus de deux bouts de pains ces derniers jours, l'envie de me remplir l'estomac n'avait pas du tout disparu.
Elle m'expliqua alors inutilement l'homme à qui j'avais affaire. Un vieil aristocrate célibataire qui vivait dans l'une des luxueuses et morbides demeures de l'autre côté des bordels du royaume. Il marchandait d'ailleurs souvent des femmes pour s'enrichir et commerçait essentiellement, à ce qu'il disait, des matériaux rares trouvés dans des coins reculés et discrets de ses terres. Mais à quoi bon! Je saurais tout cela une fois que je le verrais en face. Aussi gênant que cela puisse parfois être, j'étais prisonnière depuis ma plus tendre enfance des pensées des autres, mais pas exactement. Cela ressemblait plus à des images qui traversaient l'esprit des personnes que je côtoyais que les pensées elles-mêmes, par exemples leurs désirs ou leurs souvenirs. C'était assez pratique pour les manipuler et en faire mes toutous, ils étaient tellement faible face à ça. Mais ne soyez pas choqués de la sorte, j'assume pleinement mon statut d'habitante de Chiswe, et c'est tout.
- Quelle heure? m'enquis-je en posant ma tête sur ma main.
- Dix-huit heures devant sa porte, répondit avec une voix faussement désolée la jeune femme. Je t'ai préparée une robe dans ce vieux fichu qu'une de mes domestiques reprendra demain, histoire que tu ne brises pas trop mon image. Je te revaudrai ça mon ange.
Et elle se leva puis disparut hors de la pièce, laissant sur la table de bois irrégulier un morceau de tissu sombre, abîmé et imposant. Je le pris soigneusement et sortis de la salle, saluant discrètement de la main les deux femmes qui m'avaient fait signe et qui rougirent. Avec mon statut d'homme à la mentalité de femme, plusieurs dames m'avaient demandée des conseils quant à leurs possibles amours ou relations à entreprendre. Je m'étais donc fait de nombreuses, mais alors très nombreuses alliées parmi les femmes des quartiers, et connaissaient presque tout de leur vie. Elles n'avaient décidément pas peur que je sois un mauvais garçon et dévoile les secrets les plus sombres de leur existence. C'est pour cela que je vous parlais tout à l'heure des héritiers illégitimes des commerçants, ils l'étaient en grande partie.
Je me faufilai discrètement dans la maison sans que personne, mis à part mes orphelins, ne m'ait vue et me déshabillai rapidement avant de me nettoyer à la même vitesse et de m'habiller. Plus rien de mon apparence d'homme ne devait ressortir, et le miroir que j'avais devant moi était bien utile pour cela. Mes longs cheveux sombres s'éclaircirent rapidement, mes sourcils les imitèrent, ma peau se débarrassa de la poussière et de la crasse qui l'envahissaient et je retrouvai l'aspect d'une jeune femme absolument banale des quartiers reculés du royaume, avec sa chevelure blond royal et ses yeux verts dorés. Pourtant, la présence qui se dégageait de moi changea rapidement quand Idril m'aida à enfiler cette immonde chose que les dames nommaient "robe". Je passai de prostituée et demi-prostituée. Si les prostituées étaient sans arrêt nues et couraient après les hommes les cuisses écartées, les respectables dames de la cour le faisaient habillées. Bien sûr, vous imaginez leur image si elles dévoilaient ne serait-ce plus que leur cheville? Oh diable que non, cette vision est si répugnante!
Couverte de ce vieux tissu parfumé de l'odeur insupportable de ma chère et tendre sœur, je sortis tel un fantôme de la maison et traversai les quartiers peu fréquentés du royaume, passant par celui de mes nouvelles amies nues aux jambes ouvertes et accueillant le premier venu avec de l'argent. La forteresse de cet homme abominable que j'allais devoir séduire, et certainement pas que par mes doux mots, était tout simplement impressionnante. Tout d'abord, les murs blancs de pierre qui l'entouraient donnaient une impression de demeure impénétrable. La grille d'entrée, géante et noire, gardée par deux soldats remarquablement bien vêtus, cachait bien ce qui se présentait à l'intérieur. D'immenses jardins couvraient le terrain ainsi que quelques fontaines postées aux quatre coins de ces parcelles végétales. Et enfin, plus imposant que jamais, un magnifique château de style gothique construit grâce au trafic d'êtres humains qu'il développait discrètement.
Après avoir lentement passé le cap des colonnes de pierre sculptées, j'entrai dans l'environnement luxueux qu'étaient les intérieurs de la demeure, accueillies par deux servantes au sourire forcé qui me prièrent d'avancer. La fourrure tapissait les parois de la pièce, alternant rouge et doré, les rampes d'or éblouissaient les arrivants par la lumière du lustre de cristal qui pendait au plafond et l'inutilité de cette pièce m'affligeait au plus haut point. Comment pouvait-on à ce point jeter son argent par les fenêtres alors qu'autour de soi tant de gens mourraient de faim?
Un grand homme arriva soudain, déhanché contracté, bras ouverts à m'en faire reculer, arborant un sourire malsain et des yeux sournois. Ce qu'il pouvait faire peur, il correspondait physiquement parlant parfaitement bien avec son activité professionnelle.
Il m'invita à prendre place autour d'une longue table où deux assiettes étaient disposées à ses deux bouts. Au milieu, un énorme festin très appétissant nous attendait si bien que j'attendais le moment d'y goûter avec impatience. L'homme me fit servir un verre de vin réputé avant de me faire donner un repas que je dégustai à la limite de pleurer. Cela faisait tellement de bien de goûter à ces saveurs riches, il fallait absolument que j'en vole pour les enfants avant de partir, aussi discrètement que possible bien évidemment.
Après une longue conversation bien barbante sur ses richesses et son commerce de "matériaux précieux", il me guida dans les couloirs de son imposant château en me proposant de visiter quelques unes de ses pièces préférées. Décidément, ce soir aussi j'allais y passer. Les images qu'il avait en tête étaient celle d'une présentation pompeuse sur l'histoire des tableaux accrochés aux murs du couloir des chambres d'invités ainsi que la déchaînée activité nocturne dans son lit. Pourquoi ne devais-je tomber que sur des abrutis sans cervelle, au physique répugnant, à l'odeur écœurante et aux yeux rivés sur mon décolleté de sainte-nitouche? C'était quand même ahurissant!
Comme prévu, après m'avoir présenté ses ancêtres et leurs exploits accomplis, il me dirigea, en supposant que j'étais très certainement ennuyée de cette virée, ce qui n'était que peu dire, vers sa chambre. Mon rôle de jeune fille discrète et timide reprenait, il fallait que je lui donne envie de moi. Et d'après ce qu'il imaginait, c'était une situation d'abord de discours un peu répétitif sur mon apparence délicieuse qui s'enchaînait sur un jeté sur le lit et tout ce qui s'en suivait. Bon, je n'avais plus qu'à entrer dans mon rôle.
Il commença par me complimenter et manifester son souvenir agréable qu'il aurait de cette soirée tout en refermant la porte. Il fallait parler pour lui, moi je n'avais pas vraiment l'impression que cette nuit resterait une sensation douce lorsque je me lèverai le lendemain matin. Puis il complimenta ma robe, fixant d'une envie déplaisante le trou entre mes seins. Je me contentai donc à contrecœur de manifester ma gêne avec timidité, sans la ressentir le moins du monde. Ce que ces rôles de bourgeoises qui ne s'assumaient pas pouvaient m'horripiler!
Il prit soudain un air plus froid et répugnant qu'il n'avait déjà et me prit sauvagement dans ses bras avant de me jeter brutalement sur le lit. Je gémis timidement, comme il le désirait du plus profond de son âme, en priant pour que ces heures passent rapidement. Je commençais déjà à m'ennuyer comme il ne pouvait pas, je voulais aussi surtout dormir. Ce n'était pas le tout mais la vie de paysan était beaucoup plus fatigante que leur misérable existence de profiteurs.
Le noble retira sa chemise, dévoilant les poils de son torse et sa bedaine bien remplie, puis retira son pantalon. Mais quelle vision d'horreur, comment pouvait-il séduire avec ce genre d'apparence? Je l'ignorai tout simplement en arborant un sourire gêné et timide et me forçant à rougir. Mais c'était vraiment difficile à ce stade là.
Il me prit sauvagement par la taille et me retourna brutalement, face contre le matelas douillet de son lit. Comment voulait-il que je résiste à l'envie de dormir avec ce type de luxe? Il souleva ma robe, la posant sur ma tête, et claqua l'une de mes fesses en me qualifiant de petite garce bien montée. Ce n'était pas ma faute si je n'avais pas les moyens de me payer les sous-vêtements des riches de ce royaume, alors pas la peine de me traiter ainsi.
Seulement, j'étais censée être une très riche demoiselle timide alors je ris avec gêne en soufflant sur le coussin qui m'étouffait presque. Il écarta de ses deux grosses mains velues mes fesses et inséra ses pouces en moi avant de les y enfoncer violemment. Il était complètement taré ce type, je n’étais pas aussi résistance qu'il le pensait oh! Mais il s'en fichait et je fis semblant d'aimer ça. Après tout, s'il ne sortait pas vainqueur et rassasié de cette nuit, je pouvais dire adieu à Feän, Idril et Vorondil. Alors autant se laisser faire.
Il s’inséra douloureusement en moi. Comme prévu de sa part, mais ce que ça pouvait faire mal. Il claqua encore et encore mes fesses, poussant sur mes hanches avec son bassin. Il n'était tellement pas doué pour ce genre de choses qu'il me fallut me forcer à bruiter, encore et encore, pour simuler progressivement cet orgasme que je ne ressentais pas le moins du monde. Il s'enfonçait encore plus brutalement en moi tandis que je me forçais à jouir puissamment pour qu'il éjacule enfin. C'était bon, il était excité, au moins j'avais réussi à bien le faire bander cette ordure.
Il me retourna soudain violemment et les images que je découvris dans son esprit me déprimèrent immédiatement. Il ne comptait pas du tout s'arrêter mais bien continuer pendant des heures en imaginant qu'il me ferait mouiller et jouir à m'en casser la voix. Comment allais-je pouvoir me faire mouiller sans être excitée? Il était mignon lui, ça se faisait pas tout seul.
Je fermai les yeux en relevant la poitrine lorsqu'il s'enfonçait en moi, le poussant à retirer ma robe et me tripoter avec une violence sans pareille les seins. Imaginer qu'il soit sexy, bien foutu, qu'il fasse l'amour comme un dieu... Non mais c'était impossible, il bougeait tellement mal! Non, il fallait réellement que je me force, l'imaginer, encore et encore, ce beau gosse sans visage qui me tripotait de façon jouissive. Ca y était, je commençais à m'exciter et suer lentement de tout mon corps, et ça lui plaisait. C'était bon, il était content le gentil homme, oh oui il était content. Plus qu'à se faire défoncer les hanches toute la nuit et jouir à s'en casser la voix pour qu'il me laisse enfin tranquille et que je puisse passer une nuit courte et reposante. Au fait, vous avais-je déjà dit que je détestais ma vie?
- Reiji & Kioki.
Le Message d'Hermès
Fulgu a écrit:Mesdames, messieurs, moutons et brebisNous sommes ici en ce jour pour célébrer le mariage de Seivy (sans le -chan à la fin, sinon elle vous tape) et de moi-même, Fulgu aussi dit Panda.Dans quelques instants j'emmenerais ma douce et tendre très loin et je lui arracherais le kimono. Ah non, c'est pas ça ! J'ai oublié ce que j'allais lui faire, je deviens vieux et sénile...En tout cas, je vous remercie du fond du coeur d'être venus et je vous promet que je rendrais ma sublime femme heureuse jusqu'à la fin de mes jours.Merci !
Classement mensuel :
Prestige | Vaillance | Quête | Passion |
6 | 7 | 14 | 7 |
- Shouxx.
Le Temple de l'Oracle
♜ Sénateurs : Après la tempête, le calme !
Richesse : montée d'argent à prévoir ce mois-ci. Vous ne semblez pas préoccupé(e) par vos petits désirs et préférez économiser à des fins plus grandes. Attention tout de même à ne pas devenir trop avare ! cela pourrait vous attirer des ennuis. Taux de conneries : Votre pseudo-sérieux portera ses fruits et les erreurs commises seront moins nombreuses. Cependant, si vous vous laissez aller, vous risquez de perdre gros. Réussite: Aucun échec mais aucune réussite ce mois-ci. Avril sera calme.
♕ Caesar : Attention ou vous mettez les pieds !
Richesse : Le début de mois sera rude. Vous aurez des dépenses lourdes à faire et beaucoup trop repidement à votre goût. Les arnaqueurs seront vos pires ennemis mais vos coéquipiers vous seront d'une aide précieuse pour lutter contre ! Taux de conneries : Préférez rester dans votre lit plutôt que de vous lever du mauvais pied. Votre maladresse n'aura d'égal que votre malchance dominante. Réussite : Ne tentée rien de trop ambitieux. Contentez-vous de ce qui est nécessaire et non-dangereux auquel cas attendez le mois prochain.
♙ Légionnaires : Vénus vous protège !
Richesse : Les bourgeons du printemps vont éclore au même rythme que vos idées commerciales. Les pièces d'or vont fleurir dans votre bourse. Taux de conneries : Ce que vous dites fera rire mais il vous arrivera de faire des erreurs. Heureusement que votre love-connexion est là pour rattraper le coup ! Resussite : À deux on est plus fort ! Si vous tentez l'aventure seul, ne vous attendez à rien d'extraordinaire. En revanche, si vos coeurs sont connectés, vous réaliserez des exploits fabuleux !
♞ Décurions : Yeah man, t'as pas un truc à boire ?
Richesse : Calme plat dans vos économies. Votre glandage à Kaslow ou Ilya n'augmentera ni vos dépenses ni vos rendements. Vous n'avez rien à craindre ce mois-ci si ce n'est une flemmite aiguë ! Taux de connerie : Vous vous surpasserez ! N'ayant rien d'autre à faire, vous provoquerez des accidents involontairement, faillirez à étouffer quelqu'un par le rire, déconcentrerez vos amis comme vos ennemis lors d'événements importants mais cela n'aura aucun incidence sur vous ! Réussite : Ce que vous souhaitez faire se fera. Ce que vous ne souhaitez pas ne sera pas. Après tout, pourquoi s'entêter à faire quelque chose quand on n'a pas envie de le faire ? Il y a tellement mieux à côté...
♗ Centurions : Zeus s'abattra sur vous !
Richesse : Ce ne sera pas là joie ce mois-ci. Vos coups de coeur vous feront perdre beaucoup sauf si quelqu'un est là pour vous surveiller. Prenez garde à ne pas trop en faire ! Taux de connerie : pas d'événement majeur en vue, à condition que vous y preniez garde. La plus petite erreur pourrait vous être fatale. Réussite : Vous serez déterminé à atteindre votre objectif, peu importe les conséquences ! Attention tout de mêmes à ces dernières...
- Kioki.
Voilà très chers lecteurs, c'est ici que s'achève ces petites news. Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain pour encore plus d'informations exclusives (ou pas) ! En attendant, si vous souhaitez nous faire part d'annonces / faits importants concernant la guilde (petits potins, rumeurs, screen, ou drôles d'histoires); vous pouvez nous contacter par message privé. A très bientôt !
Dernière édition par Shouxx le Ven 1 Juil - 4:30, édité 1 fois